L’OMM nous présente le nouveau Atlas international des nuages !
«L’Atlas international des nuages est la source la plus complète faisant autorité pour l’identification des nuages et autres phénomènes météorologiques. Très populaire auprès des amateurs, c’est aussi un outil incontournable de formation des professionnels des services météorologiques, ainsi que dans des secteurs comme l’aviation et le transport maritime» a indiqué le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.
Classification des nuages
Le système international fondé sur des termes latins qui est utilisé actuellement pour la classification des nuages a été élaboré en 1803 par le météorologue amateur Luke Howard dans son essai sur la modification des nuages (Essay on the Modification of Clouds).
Il existe 10 grands genres de nuages, qui sont définis selon l’endroit où ils se forment dans le ciel et leur apparence. Aucun genre supplémentaire n’a été ajouté dans la nouvelle édition de l’Atlas international des nuages.
En règle générale, la base des nuages de l’étage supérieur se trouve à plus de 5 000 mètres d’altitude (16 500 pieds) environ, celle des nuages de l’étage moyen, à une altitude généralement comprise entre 2 000 et 7 000 m (6 500 à 23 000 pieds), et celle des nuages de l’étage inférieur, à une altitude maximale de 2 000 m (6 500 pieds).
La plupart des noms de nuage sont composés de préfixes et suffixes latins qui, lorsqu’ils sont associés, donnent une indication du type de nuage, notamment:
- Alto-: moyen (même si altus en latin signifie haut)
- Cirrus/cirro-: filament, fin
- Cumulus/cumulo-: amas, moutonneux
- Nimbus/nimbo-: porteur de pluie
- Stratus/strato-: étendu, couche, continu
Les 10 genres sont subdivisés en «espèces», qui décrivent la forme et la structure interne, et en «variétés», qui décrivent la transparence des nuages et l’agencement de leurs éléments. En tout, il existe une centaine de combinaisons.
Nouvelles caractéristiques
L’édition 2017 de l’Atlas international des nuages comprend une nouvelle espèce: le volutus ou nuage en rouleau (du latin «roulé»), qui se forme au sein des genres altocumulus et stratocumulus. Le volutus est une masse nuageuse en forme de long tube horizontal, généralement de l’étage inférieur, qui, souvent, semble s’enrouler autour d’un axe horizontal.
Cinq nouvelles particularités ont été ajoutées:
Asperitas – une spectaculaire formation nuageuse semblable à la surface inversée d’une vague, qui tire son nom du latin signifiant «aspérité»,
Cavum – un trou bien défini, généralement circulaire (parfois linéaire), dans une fine couche de nuage de gouttelettes d’eau surfondue,
Cauda – souvent connu sous le nom de nuage en forme de queue,
Fluctus – communément appelé «onde de Kelvin-Helmholz»,
Murus – ou nuage-mur.
Un nouveau nuage annexe, le flumen, a également été inclus. Communément appelé «queue de castor», il est associé aux orages de convection de forte intensité formant des supercellules.
L’édition 2017 de l’Atlas international des nuages présente également cinq nouveaux «nuages spéciaux»: ,
Ces nuages spéciaux sont influencés par les cataractes, les poches de chaleur localisées dues à des feux incontrôlés, la saturation de l’air au-dessus des forêts et l’être humain. Les traînées de condensation qui se dessinent dans le ciel à l’arrière des avions sont un exemple de nuage «homogenitus».
la référence mondiale en matière d’identification des nuages, a été traduit en arabe, en chinois, en espagnol, en français et en russe.
La version numérique de l’Atlas est disponible en anglais depuis 2017. Elle remplace la version papier, qui a été publiée pour la première fois à la fin du XIXe siècle. Sous la forme d’un portail Web, l’Atlas propose des centaines de clichés de nuages et de phénomènes tels que les arcs-en-ciel, les halos, les tourbillons de neige et les grêlons, envoyés par des météorologues, des photographes et des amateurs de nuages du monde entier.