Le 21e Forum International de la Météo et du Climat accueilli à l’Académie du Climat

Le GIEC est formel : il serait plus facile aux jeunes d’aujourd’hui, et à la nature qui nous entoure, de s’adapter au climat de la seconde partie de ce siècle si le réchauffement était limité à 1,5°C plutôt qu’à 2°C. En réalité, nous partons de façon quasi délibérée vers un réchauffement qui pourrait atteindre 3°C à l’échelle planétaire, soit 4°C voire plus, dans notre pays. Nous savons d’ores et déjà qu’à horizon 2030 nous aurons deux fois trop d’émissions pour avoir des chances de respecter l’objectif -bien en-deçà de 2°C, si possible 1,5°C- inscrit, à juste titre, dans l’Accord de Paris.
Ne pas atteindre la neutralité carbone c’est accepter que le réchauffement se poursuive indéfiniment. Et pour avoir des chances de limiter le réchauffement à 1,5°C, c’est dès 2050 qu’elle doit être atteinte. Il s’agit donc d’une transition de grande ampleur, d’une véritable transformation, qui en fait est porteuse d’espoir pour nos jeunes car elle est synonyme de recherche, d’innovations dans la mesure où elles participent à la diminution des émissions et non le contraire, et de créations d’opportunités et d’emplois.

Jean Jouzel
Président de Météo et Climat climatologue et ancien membre du GIEC, organisation co-lauréate du prix Nobel de la Paix en 2007.